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Yann Corby
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L'escalade en danger!!!!!!
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dadoufou



Inscrit le: 03 Juin 2010
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MessagePosté le: 02 Mai 2020 - 12:00    Sujet du message: Répondre en citant

CD67 FFME

Doit-on s'inquiéter pour les sites alsaciens du coup ? Pourquoi ?

A-t-on des alternatives de conventionnement ? Les propriétaires vont-ils interdire ? Lesquels ?
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HS



Inscrit le: 15 Juil 2007
Messages: 317

MessagePosté le: 02 Mai 2020 - 17:43    Sujet du message: Répondre en citant

LE DECONVENTIONNEMENT DES SITES D’ESCALADE (vu par Claude Vigier)

Le comité territorial Isère de la FFME tient à s’exprimer à la suite du courrier adressé par Pierre You, Président de la FFME, concernant la dénonciation des « anciennes conventions » de gestion des sites d’escalade et de l’embrasement qu’il a suscité sur les réseaux sociaux et autres forums où de nombreuses personnes ont émis des avis tranchés, des jugements sévères, voire des procès d’intention sans vraiment connaître le dossier.

Le contexte :
Cette décision de remplacer les anciennes conventions a été prise suite à l’accident de Vingrau en 2010 et ne date donc pas d’aujourd’hui.
Elle vient d’être accélérée du fait de l’assureur qui devant les dédommagements à débourser bien supérieurs aux cotisations encaissées lance un ultimatum à la ffme en lui laissant 3 choix :
1. chercher un autre assureur
2. garder les anciennes conventions avec un surcout de 10€ par licencié pour cette année
3. dénoncer ces anciennes conventions et conserver la couverture pour les nouveaux contrats d’entretien passés par la FFME, moyennant un surcout de 3€ par licenciés

Le comité directeur de la fédération a choisi la 3ème option, ce qui semblait la plus raisonnable car la seconde aurait occasionné à chaque nouveau préjudice une augmentation identique voire supérieure, ce qui n’aurait pas été supportable à très moyen terme pour les adhérents qui auraient fini par fuir. Toutefois, ce choix très important aurait du faire l’objet d’un débat et d’un vote encore pour cette année lors de l’assemblée générale plutôt qu’être une décision unilatérale décidée dans le contexte très particulier du confinement.
Quant à la première solution, vu le passif « recettes-dépenses » actuel, elle aurait surement été bien plus défavorable pour un nouveau contrat.

Qui sommes nous :
Il est important de présenter Le CT 38 de la FFME pour ne pas laisser de doute sur notre intérêt pour les sites naturels d’escalade. Le CT de l’Isère fait partie des comités dont l’essentiel de leur activité est consacré à la gestion des sites naturels d’escalade (d’ailleurs ça nous est parfois reproché).
Nous avons un salarié dédié à cette tâche qui regroupe à la fois des actions sur le terrain, un très grand suivi administratif, règlementaire et un relationnel étroit avec les collectivités locales, les associations environnementales, les administrations des parcs et enfin tous les équipeurs bénévoles et clubs qui agissent sur le terrain dans ce domaine.
La gestion des sites naturels d’escalade représentent également une part centrale dans le budget du comité.
Le collectif du comité est composé également de grimpeurs et ouvreurs qui ont consacré une très grande énergie à équiper les sites, favoriser le développement et la préservation de l’escalade en site naturel.
Nous ne pouvons donc pas être soupçonnés de nous désintéresser de ce sujet et de ne penser qu’à l’olympisme de l’escalade et la pratique en SAE.
Le CT 38 n’a jamais hésité à tenir un discours discordant face aux élus nationaux et à apporter sa contribution dans la réflexion générale autour de cette problématique des SNE.

Alors qu’en est-il vraiment ?

Les anciennes conventions qui ont permis en leur temps de développer l’escalade en site naturel ont démontré leur inadaptation actuelle face à la judiciarisation de l’accidentologie et la volonté affirmée de dédommager largement la victime quand la structure mise en cause est solvable. Rajouter maintenant de la jurisprudence défavorable qui se développe.
Les anciennes conventions libéraient totalement le propriétaire et attribuaient la garde de la « chose » au gestionnaire du site (la FFME) qui se voyait ainsi soumis à la règle de la Responsabilité sans faute. Le gestionnaire est donc responsable des dommages subis par la victime même si aucune faute n’a été commise, excepté pour les accidents qui résultaient d’une erreur flagrante du pratiquant et encore, la question lors d’un lâcher de corde en moulinette a été posée de savoir si c’était la corde qui était trop courte (faute du pratiquant) ou bien le relais trop haut (défaut d’équipement) !
Ainsi le jugement de Vingrau a condamné en appel la FFME à 1,6millions de dommages et intérêts sans même tenir compte des circonstances de l’accident dans lequel les grimpeurs avaient une responsabilité évidente. Deux autres affaires attendent leur jugement et risquent de mener au même résultat.

La FFME a donc réfléchi depuis quelques années et proposé un autre mode de gestion des SNE : la collectivité (commune, département...) prend ou conserve la garde du site et signe un contrat d’entretien avec un prestataire pour veiller à sécurisation du l’escalade. En l’occurrence, la FFME peut et veut jouer ce rôle par l’intermédiaire de ses comités territoriaux départementaux qui en ont les moyens et les compétences. Ainsi en cas d’accident, si la victime pense que les causes sont dues à un défaut d’entretien elle pourra mettre en cause la commune qui se tournera vers le prestataire. La faute, la négligence devront être avérées et prouvées sachant que :
− le milieu naturel conserve par essence des aléas difficilement prévisibles
− un défaut dans l’obligation de moyens devra être mis en évidence et relié aux causes de l’accident.
− que l’obligation de résultat n’est pas un postulat au regard de l’incertitude qui caractérise les activités de pleine nature.
On se doute bien qu’il pourra y avoir des batailles en justice derrière les notions de « faute » « d’obligation de moyens » ou de « résultat ». Mais en attendant, finies les condamnations systématiques, rendant déraisonnable et inacceptable cette prise de responsabilité aveugle que représente aujourd’hui la garde d’un site pour la fédération.

Une piste encourageante sur le plan législatif :

Parallèlement un travail au niveau des responsables politiques a été fait pour faire évoluer la loi sur cette notion de « responsabilités sans faute » surtout autour d’activités qui sont qualifiées d’activités à risque et dans lesquelles le milieu, par définition, ne sera jamais complètement sécurisé. D’ailleurs le pratiquant accepte en toute conscience cette part de risque résiduel qu’il doit apprendre à gérer.
Ce lobbying auprès des élus de proximité a porté ses fruits. Il entrait en résonance parfaitement avec les préoccupations des maires dans leur commune, confrontés pour eux même à cette responsabilité sans faute dans maints domaines.

Un premier texte a ainsi été adopté par le sénat et porté à l’assemblée nationale. Il est resté bloqué et globalement enterré en l’état car certains députés de la majorité voyaient trop de désavantage pour les victimes.
Cet automne un second texte retravaillé a été de nouveau voté par les sénateurs et se propose de faire modifier la loi. Il est ou va être déposé devant les députés.

Rappelons la procédure générale d’élaboration d’une loi :
Proposition d’un texte de loi à l’assemblée nationale, inscription au calendrier, débat, vote en première lecture, retour au sénat (débats, amendements et vote), retour en 2ème lecture à l’assemblée nationale (débat amendements et vote), le conseil constitutionnel pourra émettre un avis qui, s’il est défavorable, enterrera le projet en l’état.

Ensuite, il faudra attendre plus ou moins longtemps les décrets d’application sans lesquels la loi reste dans le placard ce qui arrive assez régulièrement.

Si nous devons rester optimistes par rapport à cette évolution favorable de la loi qui répond aux besoins de nombreux élus mais nous comprenons bien que nous ne sommes pas du tout dans la même temporalité que l’ultimatum de l’assureur mais également il y a le risque d’un nouvel accident venant encore plomber un peu plus la situation de la ffme face à son assureur.
Dans le contexte sanitaire et économique actuel, la reprise d’une vie politique normale va se faire doucement et il y aura d’autres priorités sans doute, ce type de loi ne va pas faire l’objet d’une ordonnance et il faudra donc être patient.

La FFME est aujourd’hui accusée de ne pas assumer son rôle et globalement de baisser les bras, voire de se désengager des SNE.

Regardons les choses de plus haut !

Le site d’escalade un bien commun :
La fédération gère directement ou indirectement environ 2500 sites. Elle regroupe 100000 licenciés soit 1/10ème des pratiquants, estimés à plus de 1 million. La ffme ouvre les sites dont elle a la garde à tous ces pratiquants individuels ou institutionnels (scolaires entre autres).
Les sites naturels font donc partie du bien commun et à ce titre, c’est le rôle de la puissance publique que d’assumer la responsabilité juridique et même financière de ces équipements, ce qu’elle fait par ailleurs pour les autres sports. La fédération de natation n’a pas la garde des piscines et ne finance pas ses bassins olympiques !
Ce n’est donc pas la FFME qu’il faudra accabler, lorsqu’un maire refusera de signer un contrat d’entretien sur une falaise communale dont il ne veut pas assurer la gestion car il s’agira d’un choix politique.

Un nouveau modèle de gestion :
D’ailleurs la FFME a proposé en remplacement de ces conventions « toxiques », une gestion différente, qui fonctionne bien et dont les élus sont coutumiers mise en place d’un contrat d’entretien avec un prestataire pour un équipement qui leur appartient comme un gymnase par exemple).
Il ne faut pas croire que d’assumer un contrat d’entretien est anodin et tout manquement aura les même conséquences juridiques que Vingrau, on ne peut donc pas parler de désengagement de la fédération qui aurait à verser des dédommagements similaires si elle ne faisait pas correctement son travail.

Certaines petites communes qui ont de grands sites, craignent encore trop de responsabilité pour leur taille. Il faudra faire du pédagogique auprès des élus, se faire aider sans doute par une collectivité plus grosse (Comcom, département, région) :

→ tout d’abord, l’augmentation de la cotisation de l’assurance en RC communale pour inclure un site d’escalade est très acceptable même pour une petite commune quant au cout annuel d’un contrat d’entretien par la FFME, il reste faible et souvent inférieur à 1500€, hors équipement initial qui a souvent été réalisé sur des financements associatifs.
→ En second lieu, les départements qui ont une obligation légale d’un PDESI, peuvent également se substituer à la commune et assumer le garde des sites, une communauté de communes peut également le faire. C’est juste une volonté politique ! En Isère le conseil département joue ce rôle pour quelques sites et envisage l’élargissement de cette procédure à d’autres falaises inscrite au PDESI.

Les sites actuellement sous l’ancienne convention :

En Isère encore, nous avons quelques sites sous anciennes conventions, d’autres sont en contrat d’entretien et enfin beaucoup de sites qui sont en accès libres mais n’ont pas de gestionnaire officiel. Dans la loi française, c’est le propriétaire qui en a la garde et est responsable. Peu de risque juridique pour un propriétaire privé qui bien souvent ne sait même pas qu’on grimpe sur son terrain, voire qui ne connait plus trop les limites de sa propriété, d’ailleurs, on pourrait estimer que l’escalade avant d’être interdite aurait du être autorisée pas le propriétaire ce qui n’est pas le cas bien souvent et il n’y a pas de jurisprudence en la matière, aucun propriétaire privé inquiété par un accident. Si un propriétaire installait une buvette au pied de sa falaise alors peut être se mettrait-il en difficulté en cas d’accident. Pour un privé qui voudrait se prémunir de tous risques juridiques potentiels, là encore la commune ou le département pourraient jouer l’interface.
Pour un propriétaire public à lui de décider s’il interdit l’accès, laisse l’accès ou autorise l’escalade officiellement et gère le site.

Les réactions des falaisistes :

Beaucoup de grimpeurs regrettent et critiquent le désengagement de la FFME par rapport à ces conventions toxiques et pensent que la ffme veut abandonner la gestion des sites. Ils attendent beaucoup de la fédération et en même temps, ils ne se licencient pas et ne s’impliquent pas !
- « tu viens demain à la manif pour les sites d’escalade ? »
- « je ne peux pas, il fait beau, je vais grimper»...

Faut-il être catastrophiste ?

Non sans doute, par contre il ne faut pas lâcher prise, rester mobilisé et parler aux politiques ;

Tout d’abord, il faut croire en l’évolution de la loi qui va donner de l’oxygène aux maires et les rendra bien plus réceptifs à la mise en place d’une gestion des sites d’escalade avec contrat d’entretien, mais ça ne sera pas avant 2021 et peut être même pas durant cette mandature. Il faut continuer le lobbying auprès des députés.

Certains sites seront momentanément interdits par contre resteront accessibles. Quoiqu’il en soit nous ne les déséquiperons pas car une solution de rechange est proposée pour leur gestion.

Il y a aussi des sites que nous devions abandonner car délaissés, certains d’entre eux ont fait l’objet d’une convention ancienne qui coure encore.

La majorité des sites en Isère n’est pas (plus) concernée par ses anciennes conventions
La nouvelle gestion fait son chemin et ne choque pas les élus lors de la création d’un nouveau site.

L’escalade représente un enjeu socio économique non négligeable surtout au niveau des territoires de montagne et de nombreux élus ne veulent pas la condamner en fermant les sites naturels, d’autant que l’investissement est faible et l’attractivité élevée.

Quelques points tout de même à réfléchir :

L’accès aux sites d’escalade, doit- il être assujetti à :
→ une licence, une assurance, une vignette ? pourquoi 100000 licenciés supporteraient-ils l’accidentologie potentielle de l’ensemble des pratiquants ?

→ La majorité des accidents en falaise résulte d’une faute ou d’une erreur de jugement du pratiquant. Au regard des conséquences de tels drames ne devrait-on réfléchir aux compétences minimum nécessaires pour grimper en site naturel (les salles d’escalade privées font signer un doc la dessus aux grimpeurs). Pour sa propre sécurité le grimpeur doit être responsabilisé

En espérant que ces quelques lignes vous auront permis de mieux comprendre la problématique des sites d’escalade et de rester optimistes sur l’avenir de la grimpe en site naturel.
Pour le CT 38 FFME,
Claude Vigier, responsable de la commission « SNE »
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dadoufou



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MessagePosté le: 02 Mai 2020 - 19:22    Sujet du message: Répondre en citant

Donc la FFME se transforme en prestataire de services. Intéressant. Logique en même temps.

Je l'aurais fait aussi. Ça va rapporter du pognon pour les JO. Superbe ! Je le pense sincèrement.

On imagine que pas mal de maire ne signeront pas avant que la nouvelle loi ne passe : peut-on avoir une idée des falaises en danger maintenant ? Seule question intéressante ici.
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dadoufou



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MessagePosté le: 02 Mai 2020 - 19:35    Sujet du message: Répondre en citant

En fait, après y avoir réfléchi : est-ce-que le plouc du coin (moi en l’occurrence) peut s'auto-proclamer apte à l'entretien des falaises ?

Nan parce-que ça peut rapporter. Ak, j'accepte un associé si jamais, es tu partant ? Dès le 11, on démarche les maires et les proprios. On va faire un business plan.
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NM



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MessagePosté le: 02 Mai 2020 - 20:52    Sujet du message: Répondre en citant

Quelques réflexions en vrac :

- Ce qui est vrai pour un territoire n'est pas vrai pour tous les autres. Ici, comme d'habitude en Alsace, nous sommes en zone rouge ... en ce qui concerne les conventions à dénoncer et le nombre de sites en danger.
Tant mieux si on peut grimper ailleurs en France mais il y aura des zones sinistrées. Depuis la centrale parisienne ce ne sera pas bien grave ... dans un premier temps, avant un éventuel effet boule de neige quand les propriétaires auront perçu le signal néfaste envoyé par la FFME.

- Tout peut arriver! Pour imiter TL qui prend des cas anglo-saxons : qui aurait imaginé que l'escalade soit interdite quasiment partout aux Grampians en Australie? Et pourtant c'est arrivé. Très vite. Dans un autre contexte certes puisque là-bas tout ou presque est non équipé. Les grimpeurs sont désespérés! Et les rangers des Parcs Nationaux ne rigolent pas avec les PV. Comme sans doute les gardes du Parc Régional des VDN dans le futur. Et comme la mode de la délation est revenue en force ces temps-ci...

- Quel intérêt aura une commune à ne pas interdire l'escalade puisque ça ne rapporte rien et que ça cause des ennuis potentiels ? Comment ça c'est beaucoup moins cher qu'un terrain de foot ? Oui mais les footeux ils n'emmerdent pas les chasseurs...
Pour rappel j'ai déjà pris un PV à 135€ pour avoir été présent sur un site d'escalade (Geissfels) trop tard alors que j'aurais dû laisser la place entièrement libre pour que les chasseurs puissent abattre les cerfs tranquillement.

- Prenons de la hauteur politique: quel choix aurait fait une équipe dissidente (qui n'a malheureusement pas été élue à la tête de la FFME)? Aurait-elle profité de la période de confinement pour lâcher les conventions ou aurait-elle acceptée de "payer pour voir" (7€ de + par licencié) jusqu'où la procédure parlementaire en cours pouvait aller?
Malgré les beaux discours du CA en place, les faits parlent d'eux-mêmes et prouvent que l'équipe élue est le fossoyeur de l'escalade sur rocher. Quelques emplois rustines et crédits minimalistes pour la poudre aux yeux, quelques phrases emphatiques pour faire gober ça même à ses propres employés et le tour est joué.

- Peut-on honnêtement dire que Pierre You est un passionné du rocher ? La passion est toujours le moteur, la raison freine toujours. Certains ont la passion du pouvoir, des honneurs et des médailles, d'autres la passion de la Nature. Dans tous les cas ça coûte, mais on oriente sensiblement les choses différemment!

- Si je peux me permettre ce trait d'humour, pouvons-nous réellement faire confiance à la "Fédération Française des Murs d'Escalade" pour s'occuper les sites naturels ? Ne serait-il pas enfin temps de séparer les serviettes et les torchons en ce qui concerne la(les) délégation(s) accordée(s) par le ministère?
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TL



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MessagePosté le: 02 Mai 2020 - 20:57    Sujet du message: Répondre en citant

Claude Vigier a écrit:
Quelques points tout de même à réfléchir :
L’accès aux sites d’escalade, doit- il être assujetti à :
→ une licence, une assurance, une vignette ? pourquoi 100000 licenciés supporteraient-ils l’accidentologie potentielle de l’ensemble des pratiquants ?
→ La majorité des accidents en falaise résulte d’une faute ou d’une erreur de jugement du pratiquant. Au regard des conséquences de tels drames ne devrait-on réfléchir aux compétences minimum nécessaires pour grimper en site naturel (les salles d’escalade privées font signer un doc la dessus aux grimpeurs). Pour sa propre sécurité le grimpeur doit être responsabilisé


C'est un état d'esprit : cette idée que nécessairement un organisme devrait encadrer une activité (à quand une licence obligatoire FFRP et une formation pour la randonnée ?)... Encore une fois, c'est cet acharnement à vouloir encadrer l'escalade, qui avait rien demandé, qui est à l'origine du problème...

Claude Vigier a écrit:
Beaucoup de grimpeurs regrettent et critiquent le désengagement de la FFME


Mais non, on le regrette pas !!! La FFME a tout fait pour qu'on en arrive là... Heureusement que la FFME ne s'est pas occupée des falaises de la Pfalz... On l'a échappé belle...
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TL



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MessagePosté le: 02 Mai 2020 - 21:05    Sujet du message: Répondre en citant

NM a écrit:
- Quel intérêt aura une commune à ne pas interdire l'escalade puisque ça ne rapporte rien et que ça cause des ennuis potentiels ?


Petit bémol : parce que ce n'est pas si simple en fait : "... un maire connaît aussi des limites à l’exercice de ses pouvoirs de police des maires. Ainsi, l’interdiction générale de la pratique d’une activité sportive n’est légale qu’en cas de menace réelle de désordres ou de péril. À titre d’illustration, l’arrêté municipal du 15 mai 1984 pris par le maire de la commune de Buoux, interdisant purement et simplement la pratique de l’escalade sur tout le territoire de sa commune, au motif que la forte augmentation du nombre des grimpeurs provoquait des désordres sur la voie publique, un stationnement abusif et anarchique des véhicules", des détériorations et des heurts susceptibles de troubler l’ordre public sera annulé"...
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TL



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MessagePosté le: 02 Mai 2020 - 21:20    Sujet du message: Répondre en citant

Marcel Pérès - Droit et responsabilité en montagne - Jurisprudence relative aux activités sportives et touristiques en montagne
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TL



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MessagePosté le: 02 Mai 2020 - 21:26    Sujet du message: Répondre en citant

NM a écrit:
Tout peut arriver! Pour imiter TL qui prend des cas anglo-saxons : qui aurait imaginé que l'escalade soit interdite quasiment partout aux Grampians en Australie? Et pourtant c'est arrivé. Très vite. Dans un autre contexte certes puisque là-bas tout ou presque est non équipé. Les grimpeurs sont désespérés! Et les rangers des Parcs Nationaux ne rigolent pas avec les PV. Comme sans doute les gardes du Parc Régional des VDN dans le futur. Et comme la mode de la délation est revenue en force ces temps-ci...


Je ne savais pas... Merci de l'info.... Du coup je suis aller regarder... Et on est d'accord que ça n'a rien à voir : là il s'agit d'un secteur interdit pour des raisons patrimoniales tout à fait légitimes : imagine un gars qui ouvrirait un bloc à Lascaux... Il mériterait au minimum un coup de pied au cul...
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Gilbert



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MessagePosté le: 02 Mai 2020 - 21:56    Sujet du message: Répondre en citant

NM a écrit:
Quelques réflexions en vrac :


- pouvons-nous réellement faire confiance à la "Fédération Française des Murs d'Escalade" pour s'occuper les sites naturels ?


Excellente question, il faudra probablement que nous nous organisions entre nous pour commencer a trouver des solutions ensemble et peser auprès des décideurs institutionnelles.
Reste a voir si ce type de démarche est dans l'ADN de notre microcosme de la grimpe alsacienne...
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dadoufou



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MessagePosté le: 03 Mai 2020 - 10:21    Sujet du message: Répondre en citant

Gilbert a écrit:

Excellente question, il faudra probablement que nous nous organisions entre nous pour commencer a trouver des solutions ensemble et peser auprès des décideurs institutionnelles.
Reste a voir si ce type de démarche est dans l'ADN de notre microcosme de la grimpe alsacienne...


C'est là qu'on risque de franchement rigoler. Quand on voit le foule qui se déplace pour un nettoyage au Gauxberg...
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*lolo*



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MessagePosté le: 03 Mai 2020 - 13:13    Sujet du message: Répondre en citant

dadoufou a écrit:
Gilbert a écrit:

Excellente question, il faudra probablement que nous nous organisions entre nous pour commencer a trouver des solutions ensemble et peser auprès des décideurs institutionnelles.
Reste a voir si ce type de démarche est dans l'ADN de notre microcosme de la grimpe alsacienne...


C'est là qu'on risque de franchement rigoler. Quand on voit le foule qui se déplace pour un nettoyage au Gauxberg...


Je me souvient de journée "PUTZ DA", il y a peut être 10 ans, qui consistait à passer une journée en falaise sur un site de la région et profiter des temps de repos entre deux voies pour nettoyer les abords du site (détritus ou entretien des accès).
Pensez-vous qu'il serait possible de renouveler cette action? En communiquant vers les propriétaires (municipalités, ONF ou privés) l'impact visuel serait (j'espère) plus important, que le nettoyage d'un seul site. Bien-sur cela ne règlera pas les questions sur l'avenir de notre pratique, mais prouverait l’investissement des falaisistes locaux pour l’intérêt de la discipline.
Même si on sait tous qu'il y aura toujours plus de " grimpeurs consommateurs" et jamais assez de personnes impliquées, je suis par contre certain qu'une communication sur EA, pour la bonne mise en ouvre d'un PUTZ DA, serait efficace.

Il ne s'agit là que d'une réflexion d'un bien modeste...voir médiocre grimpeur !!!
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dadoufou



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MessagePosté le: 03 Mai 2020 - 16:33    Sujet du message: Répondre en citant

lolo, ton idée est chouette mais je pense qu'il y a un gros risque de se retrouver à 10 et de se décrédibiliser encore plus.

Je pense qu'il ne faut rien faire. Les grimpeurs sont des branleurs pour la plupart. J'espère secrètement que pas mal de sites fermeront pour qu'ils en payent le prix. Ca sortira peut-être les doigts du c.. de quelques personnes.

Mais je pense que plutôt que de s'organiser (ce qui coûte BEAUCOUP trop d'énergie), les grimpeurs ne verraient pas trop de soucis à voir tous les sites se fermer et à aller grimper en salle.
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Yann



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Localisation: Brumath

MessagePosté le: 04 Mai 2020 - 21:22    Sujet du message: Répondre en citant

Un texte de Fred Labreveux (rédacteur en chef de Grimper) intéressant et bien étayé :
https://www.grimper.com/news-le-deconventionnement-falaises-demission-ffme-obligation?
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CD 67 FFME



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MessagePosté le: 04 Mai 2020 - 23:19    Sujet du message: Répondre en citant

Pour résumer et répondre à plusieurs de vos questions :

- La classification en TA ne résoudra pas le problème (nous l'avions tous espérés). Le TA n'a pas "d'existence" juridique. Il n'existe aucune jurisprudence qui pourrait nous garantir qu'en cas d'accident le propriétaire serait responsable ou pas. D'où la "loi montagne" qui protège les propriétaires de terrain avec des falaises TA (source : "Escalade et droit" sous la direction de Philippe Yolka juin 2015).

D'un point de vue local, il n'y a pas de site en danger (sauf le Wineck).
Nous avons :
- 20 sites (dans le 67) et 12 (dans le 57) conventionnés avec l'ONF qui ne posent aucun de problème. La convention est signée et nous réactualisons les conventions locales au fur et à mesure.

- 12 sites sur terrains communaux : nous avons proposé le nouveau contrat de maintenance. Après négociations, les démarches vont dans le bon sens. La mairie de Niederbronn à signé celui pour le Heindenkopf, idem pour les Roches Plates.

-4 sites sur terrains privés (dont le Wineck) : c'est la même procédure que pour les terrains communaux. Elle a pris un peu plus de retard.

Nous pouvons faire le même constat pour le 68.


Ni la FFCAM, ni la FFME ne souhaitent aseptiser le milieu de l'escalade et de la montagne. Elles font face à des problèmes juridiques et essayent de les résoudre au mieux.
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