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Yann Corby
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Romain Pagnoux
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Alexis



Inscrit le: 13 Juil 2007
Messages: 390
Localisation: Niederbronn

MessagePosté le: 29 Nov 2011 - 22:21    Sujet du message: Répondre en citant

PA a écrit:
Je suis juste nostalgique de l'equipement type années 80 où c'était le fait de particuliers avec leurs particularités et leur pognon plutot que financé par une fédé ou commission départementale avec des règles d'équipement et de sécurité;
Si tu appliques cette remarque aux équipeurs des VDN je pense que c'est par méconnaissance de leur fonctionnement. Je ne pense pas que la fédé ai jamais expliqué à Armand, Lorenzo, Patrice, Gilbert, Didier ou Yann comment il fallait s'y prendre.
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Nando



Inscrit le: 17 Déc 2007
Messages: 34
Localisation: Cernay les bains

MessagePosté le: 30 Nov 2011 - 00:13    Sujet du message: Répondre en citant

Voir Fabien Hollier :

« L'activité physique s'est historiquement transformée en sport et cela a des implications politiques. L'idée fixe du sport, c'est être le meilleur, celui qui pisse le plus loin. Tout cela va de pair avec l'idéologie capitaliste et son principe de rendement corporel.

L'institution sportive construite tout au long des XIXe et XXe siècles a provoqué l'uniformisation de l'activité physique par le biais d'organisations bureaucratisées qui ont répandu une seule idéologie : celle de la compétition de tous contre tous et du dépassement mortifère des limites physiques.
...
Même l'escalade, le surf, des activités en marge dans les années 70, sont devenus des sports de compétition spectacularisés : l'esprit initial de “ liberté ” s'est dissous dans cette volonté obsessionnelle de la création du champion. Le sport est en somme un capitalisme incarné. Le corps sportif devient un capital à faire fructifier pour qu'il rapporte une plus-value. »
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Florent W.



Inscrit le: 09 Sep 2011
Messages: 12

MessagePosté le: 30 Nov 2011 - 00:46    Sujet du message: Répondre en citant

avec la source :
http://www.rue89.com/2011/11/08/philosophe-de-lanti-sport-court-ne-lit-plus-226334
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Alexis B



Inscrit le: 09 Sep 2007
Messages: 39
Localisation: Strasbourg

MessagePosté le: 30 Nov 2011 - 00:56    Sujet du message: Répondre en citant

Je crois que la grande majorité des gens n'a pas vraiment le goût de l'effort.. et que la plupart d'entre nous accepte l'effort quand la récompense est importante (à ses yeux).

Certes, cela protège les falaises dès lors que la marche d'approche est un temps soit peu longue comparée à la renommée du dit rocher et des voies qu'on y trouve.. et évite les surpopulations l'hiver..
Mais effectivement, plus on multiplie le nombre de candidats, plus on augmente le nombre de ceux qui seront motivés par le rocher et seront prêt à en accepter les contraintes..

Mais à l'inverse, la compétition et les JO me semblent être des alliés.. car ils détournent un nombre non négligeable de ces courageux vers des arènes de résines où ils peuvent s'entre-tuer dès le plus jeune age.

Une des portes de sortie est donc peut-être de multiplier les récompenses potentielles.. si le fait de grimper le plus rapidement possible un mur synthétique peut permettre à quelques privilégier de trouver la gloire aux yeux du grand public, ils entraineront sans doute dans leur sillage un nombre conséquent de grimpeurs, qui préfèreront s'orienter vers la lumière plutôt que d'aller souffrir sur les prises sableuses des voies jadis sur-peuplées..

Si j'ose un parallèle avec le ski, je dirais qu'après une énorme explosion du nombre de pratiquants, on a vu un développement énorme des stations avec des snow parks, cross, half-pipes et compagnie, qui au final on sans doute drainées une grande partie de ceux qui auraient choisi le ski de rando et les grands espaces si d'autres propositions ne leur avaient pas été faites.
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un canadien errant



Inscrit le: 31 Oct 2009
Messages: 81

MessagePosté le: 30 Nov 2011 - 00:57    Sujet du message: Répondre en citant

Excellent ! Excellent !!
C'est exactement la citation dont j'avais besoin . Et c'est exactement ce que je tente de faire comprendre depuis quelques années .

Il suffit de voir d'où vient et ce que sont devenues le ''canotage'' et la ''petite reine'' , deux activités physiques rapidement adoptés par le prolétariat - et je ne suis pas marxiste . On standardise pour mieux controler et pour mieux vendre : les normes facilitent la tâche .

L'escalade et le surf ... deux faces d'une même pièce . Je l'ai déjà dit . Mais il y a un bémol : autant les compétitions sont des spectacles - avec beaucoup d'argent pour le monde du surf considérant la masse qui veut acheter du Roxy et Billabong et autres - autant beaucoup de grimpeurs et de surfers croient encore à la marginalité de leur activité et se dépassent hors des lieux communs . On m'écrivait , hier , à propos de 100 personnes à Mundaka qui se battent pour une vague . Je peux leur parler de cinq personnes qui vivent leur rêve sur une plage discrète de Bretagne . On peut parler des milliers de gens qui fréquentent Bleau et l'assasinent mais il n'y a qu'un couple discret à St-Béat . Combien de falaises secrètes ? De voies cachées ? D'individus hors normes ?

Je crois qu'il y a encore une part de folie dans les deux activités .
Je ne crois pas qu'on puisse en dire autant pour d'autres pratiques .

Je ne crois pas non plus que nous verrons une importante augmentation de grimpeurs même en cas de développement d'un parc d'escalade . Il y a tellement d'offre , partout , que ceux qui voulaient et veulent grimper le font . Je pense que nous avons atteint , un peu partout , un plateau , une stasis , et que le développement se fera maintenant en Asie . En Chine particulièrement car c'est la seule façon de passer le rideau de bambou .
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jeandekling



Inscrit le: 02 Aoû 2010
Messages: 78
Localisation: Klingenthal

MessagePosté le: 30 Nov 2011 - 10:26    Sujet du message: Répondre en citant

Décroissance ou pas, J0 et perte de l'esprit des pionniers...

Je crois franchement qu'on en est déjà plus là. Aujourd'hui on est dans l'urgence, des sites autrefois magnifique, à bleau comme partout, sont tout simplement saccagés à cause de la surpopulation de grimpeurs, marcheurs et autres.

Les gens sont crades, n'ont pas de respect pour la nature et pour les populations locales, n'ont pas d'éthique. Ils viennent pour consommer et s’en foutent de l'impact de leur seul présence.

Je ne vois pas comment cela peut s'améliorer dans un futur proche, d'autant que plus que beaucoup aimeraient se remplir les poches en vidant celles des grimpeurs.
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dadoufou



Inscrit le: 03 Juin 2010
Messages: 611

MessagePosté le: 30 Nov 2011 - 12:20    Sujet du message: Répondre en citant

Nando a écrit:
Voir Fabien Hollier :

« L'activité physique s'est historiquement transformée en sport et cela a des implications politiques. L'idée fixe du sport, c'est être le meilleur, celui qui pisse le plus loin. Tout cela va de pair avec l'idéologie capitaliste et son principe de rendement corporel.

L'institution sportive construite tout au long des XIXe et XXe siècles a provoqué l'uniformisation de l'activité physique par le biais d'organisations bureaucratisées qui ont répandu une seule idéologie : celle de la compétition de tous contre tous et du dépassement mortifère des limites physiques.
...
Même l'escalade, le surf, des activités en marge dans les années 70, sont devenus des sports de compétition spectacularisés : l'esprit initial de “ liberté ” s'est dissous dans cette volonté obsessionnelle de la création du champion. Le sport est en somme un capitalisme incarné. Le corps sportif devient un capital à faire fructifier pour qu'il rapporte une plus-value. »


La compétition a commencé dès lors que tel ou tel alpiniste/grimpeur a voulu faire plus dur qu'un autre. Cette compétition subsiste dans tous les discours. Dans ceux de TL également (cf. le commentaire du chant des rêves). Et dans les actes de tous les locaux (cf. vidéo no foot contest). Critiquer la compétition en escalade c'est se voiler la face. Et si compétition organisée il y a, autant qu'elle soit faite ailleurs que sur le rocher.

TL: la décroissance c'est bien, seulement, tu fais quoi dans le monde tel qu'il est? Tu refuses l'escalade et peut-être le bien-être de nombreuses personnes juste pour sauver quelques règles du jeu et ta pratique de ce sport? Peut-être que la pratique de l'escalade telle que tu la conçois se meurt parce-que justement, le rôle d'initiateur de la part des anciens n'a pas été endossé. Dans une logique de décroissance, pourquoi ne proposerais-tu pas de dispenser des cours (gratuits bien sûr) sur la pratique/l'éthique de l'escalade et ses origines à qui souhaite? Poste donc des affiches devant Roc en Stoc/l'ASCPA/le SUAPS...etc
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JMC



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Messages: 673
Localisation: Bas-Rhin

MessagePosté le: 30 Nov 2011 - 13:32    Sujet du message: Répondre en citant

Nando a écrit:
Voir Fabien Hollier :

« [...] Même l'escalade, le surf, des activités en marge dans les années 70, sont devenus des sports de compétition spectacularisés : l'esprit initial de “ liberté ” s'est dissous dans cette volonté obsessionnelle de la création du champion. [...] »


Si on voit l'escalade comme issue de l'alpinisme, l'alpinisme est né fin XVIIIème avec la conquête du Mont-Blanc, et s'est tout de suite inscrit dans un mode compétitif : la course aux premières a été le moteur principal de l'activité pendant 2 siècles. Et l'escalade n'a jamais dérogé à la règle, bien avant les compétitions "officielles", avec le jeu d'être le premier à franchir un obstacle, à le jaunir, à le libérer...
Rien de neuf sous le soleil.
Après savoir si ça tient de l'esprit capitaliste ou pas, là ça me dépasse un peu, mais j'aurais plutôt tendance à dire que l'esprit de compétition est dans la nature humaine, et ce depuis longtemps, bien avant l'avènement de l'ère capitaliste (voir par exemple les tournois au moyen-âge).
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JMC



Inscrit le: 16 Juil 2007
Messages: 673
Localisation: Bas-Rhin

MessagePosté le: 30 Nov 2011 - 13:37    Sujet du message: Répondre en citant

Je n'avais pas lu le post de dadoufou : son 1er § va dans le même sens que moi.

Alexis B a écrit:
Une des portes de sortie est donc peut-être de multiplier les récompenses potentielles.. si le fait de grimper le plus rapidement possible un mur synthétique peut permettre à quelques privilégier de trouver la gloire aux yeux du grand public, ils entraineront sans doute dans leur sillage un nombre conséquent de grimpeurs, qui préfèreront s'orienter vers la lumière plutôt que d'aller souffrir sur les prises sableuses des voies jadis sur-peuplées..


Intéressante, ta réflexion sur les récompenses !
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YOT



Inscrit le: 16 Sep 2009
Messages: 418
Localisation: Enculator-galaxie naine recta

MessagePosté le: 01 Déc 2011 - 21:42    Sujet du message: Répondre en citant

Le problème avec les essayistes est que leur « pensée » ne s’ancrant pas dans l’empirie, elle les conduit souvent à dire n’importe quoi. Nous avons avec votre philosophe du sport de comptoir un bon exemple de ce à quoi l’essayisme peut conduire

Par exemple

Citation:
« L'activité physique s'est historiquement transformée en sport et cela a des implications politiques. L'idée fixe du sport, c'est être le meilleur, celui qui pisse le plus loin. Tout cela va de pair avec l'idéologie capitaliste et son principe de rendement corporel. »


Votre BHL du ballon rond parle ici du sport au singulier, qui n’existe pas. Il existe un modèle sportif qui - il fut un temps (1960-1980) était dominant. Tel n’est plus le cas. Ce que l’on appelle le sport désormais…et les enquêtes quantitatives depuis 1967 le montrent est une catégorie qui regroupe des modalités qui pour l’essentiel d’entre elles ne ressemble pas à ce que décrit votre philosophe. Je tiens les résultats de ces enquêtes à la disposition des intéressés.
Comme le disait Pociello, le sport est un ramasse mythe paré de tous les travers mais aussi de toutes les vertus socialisatrices (pas toujours, voir Darwin’s athletes de John Hobermann) ; hygiénistes (pas toujours, voir le dopage), récréative… Dans le sport s’actualise le social qui est diversité. De fait parler DU sport n’a pas plus de sens que de parler de L'escalade.

Deuxième chose à objecter à votre philosophe : l’histoire de la sportivisation des pratiques physiques (au de sens de mise en conformité avec le modèle sportif dominant des années 60) ne fait pas se succéder des formes de pratiques plus sportives à d’autres moins sportives. Le processus est cumulatif et augmente sans cesse la diversité en laissant sur son chemin des modalités distinctes par leur degré de sportivisation. Plus encore, il existe des mouvements contre : néo escalade artificielle ; néotrad ; danse escalade…
Bref, même si cela fait très chic à la Closerie des Lilas au café de Flore ou aux deux Magots de voir dans UN sport qui n’existe pas au singulier une production du capitalisme…cela est bien plus complexe. Que cela plaise à des grimpeurs passés maîtres de la dénégation de l’affrontement ou de l’économie…cela n’est pas étonnant.

Citation:
L'institution sportive construite tout au long des XIXe et XXe siècles a provoqué l'uniformisation de l'activité physique par le biais d'organisations bureaucratisées qui ont répandu une seule idéologie : celle de la compétition de tous contre tous et du dépassement mortifère des limites physiques.


A nouveau un bel exemple de la pensée globalisante et donc sans nuance : quelle uniformisation de l’activité physique ? Là aussi cela montre la totale méconnaissance de ce que l’on agrège sous le vocable sport. En 1985, les Français amenés à désigner leurs APS par eux mêmes ont livrés plus de 2000 déclarations différentes. Dans la plus récente des enquêtes ce chiffre a au moins été multiplié par trois. Donc cette uniformisation n’existe que dans la tête de votre philosophe.

Qui plus est la compétition est loin d’être le fait de la majorité dans sa forme fédérale ou déniée. Sur la compétition de pied de falaise, j'ai une référence à vous conseiller !!!!

Les trois premières pratiques des Français sont le vélo (je n’ai pas dit cyclisme), la marche et la natation (essentiellement la baignade). Les mobiles exprimés sont la récréation, la sociabilité et la gestion de sa vie physique. Que penser de la pertinence du modèle quand on constate la pratique grandissante des seniors qui peuvent ainsi profiter plus longtemps des 23 ans d’espérance de vie au delà de l’âge de leur retraite ? Bref, ce que dit ce gars est un parfait exemple de cette pensée emprunte de vulgate marxiste sur le sport. Pensée largement développée par JM Brohm et ses disciples depuis…les années 1960.



Citation:
...
Même l'escalade, le surf, des activités en marge dans les années 70, sont devenus des sports de compétition spectacularisés : l'esprit initial de “ liberté ” s'est dissous dans cette volonté obsessionnelle de la création du champion. Le sport est en somme un capitalisme incarné. Le corps sportif devient un capital à faire fructifier pour qu'il rapporte une plus-value. »


Même remarque, cela ne veut rien dire, l’escalade de compétition n’intéresse qu’environ 1 % des adeptes de la reptation verticale (enfin reptation pour tout le monde sauf pour AK qui lui ne rampe pas puisqu’il marche…quand il ne pêche pas). L’escalade est aussi un vocable qui agrège une multitude de modalités plus ou moins sportives ou contre sportives. Comme le disait Bouvier, ce que l’on nomme le champion du monde d’escalade n’est jamais que le champion du monde de ceux qui font ça…et non le champion du monde d’escalade qui n'existe pas dè lors que l'escalade n'existe qu'au pluriel. Il y a eu un champion du monde, un jour qui « travaillait l’Action » mais désormais il fait 100 kg pour 1,12 m et ne monte même plus des escaliers. Bref, c’est idiot.

Qu’importe qu’une escalade devienne olympique celle de Thomas Leleu comme la mienne ne cesseront pas d’exister…sauf…si cela provoque un afflux sur les falaises : dans ce cas là il nous restera :
1. A indiquer à ses fashion victimes le chemin de Roc en Stuc, l’endroit où se pratique cette escalade qu’ils ont vu à la télé, c’est à dire la vraie.
2. A être aussi déplaisants que nous savons l’être pour les dégouter.

Nous verrons alors la bulle spéculative se dégonfler comme cela a été le cas en aviron où un championnat du monde engendra un afflux vite démenti dès lors que les new comers constatèrent qu’ils avaient la tête le plus souvent sous le bateau.

Ce dont on parle quand on parle de l’escalade olympique est un genre mineur…celui de l’escalade fédérale. Laissez les jouer...ils nous offrent le spectacle du risible et de la contradiction.
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un canadien errant



Inscrit le: 31 Oct 2009
Messages: 81

MessagePosté le: 01 Déc 2011 - 22:39    Sujet du message: Répondre en citant

Je suis d'accord : la pétanque de ma mère n'a rien de marxiste et est loin d'être compétitive ( elle ne voit même pas ses adversaires au bout du terrain ! ) . Même chose pour la majorité des personnes qui fréquentent les piscines publiques , qu'elles soient rapides ou lentes , pour se détendre .

Par contre , les folies , les frasques , fédérales ... tout le monde paie pour :

- Parce que l'argent versé à l'organisme vient des bourses des grimpeurs qui ne veulent pas nécessairement du genre mineur dont il est question . Et de celui des contribuables en général qui verront bien , un jour d'austérité , que les subsides ne servent qu'à assurer des salaires .
- Parce que la négligence de l'organisme , qui peine à structurer l'activité et à avoir une quelconque crédibilité chez les afficionados , le manque indiscutable de vision et de professionnalisme , rejaillit sur les grimpeurs et l'image de, ou des, activités.

C'est pour cela , entre autres , que je suis prudent .

Enfin , j'aime bien la citation du gars ... car pris hors contexte dans un milieu pauvre en cellules cérébrales comme celui où je vis ... on peut facilement faire étouffer quelqu'un ! Je conseille à chacun d'aller voir ses textes . Impossible qu'il se prenne au sérieux !!

Je serai à Ottawa pour quelques jours , histoire de causer une crise cardiaque à ma mère .

Mais , YOT , qu'en est-il selon toi de St Nabord ?
Je peux espérer y grimper un jour ?
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jeandekling



Inscrit le: 02 Aoû 2010
Messages: 78
Localisation: Klingenthal

MessagePosté le: 02 Déc 2011 - 11:31    Sujet du message: Répondre en citant

L'escalade est multiple, tout ceux qui grimpent l'avait compris à mon avis. Le point intéressant:
YOT a écrit:

Qu’importe qu’une escalade devienne olympique celle de Thomas Leleu comme la mienne ne cesseront pas d’exister…sauf…si cela provoque un afflux sur les falaises : dans ce cas là il nous restera :
1. A indiquer à ses fashion victimes le chemin de Roc en Stuc, l’endroit où se pratique cette escalade qu’ils ont vu à la télé, c’est à dire la vraie.
2. A être aussi déplaisants que nous savons l’être pour les dégouter.


oui, il y aura un afflux sur les falaises et croire que vous, gardien du temple, arriverez à dégouter les jeunes en étant "déplaisants" où à leur indiquer la direction de Roc en Stock (endroit où ils auront sortis les voies les plus dures proposées), c'est au mieux de la naïveté...

Et quand nos falaises seront définitivement des décharges, on verra bien qui sera dégouter.
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JMC



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MessagePosté le: 02 Déc 2011 - 12:17    Sujet du message: Répondre en citant

YOT a écrit:
2. A être aussi déplaisants que nous savons l’être pour les dégouter.


Parle pour toi, je ne me reconnais pas dans ce "nous", bien que ma pratique de l'escalade, niveau à part, soit au final assez proche de celle de TL ou de la tienne.
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jdaïe



Inscrit le: 13 Juil 2007
Messages: 44

MessagePosté le: 02 Déc 2011 - 13:38    Sujet du message: Répondre en citant

Je trouve aussi étonnant qu'il faille être déplaisant pour prétendre repousser les nouveaux intéressés... N'est-il pas au contraire mieux de conseiller, plutôt que gloser, dénigrer ? En tout cas, comme JMC, je ne pense pas que la "vieille" garde se reconnaisse en ces propos... que ce soit des "pures lumières", des pratiquants occasionnels issus de l'alpinisme, ou des grimpeurs de la première fournée fils spirituels de Bachar... Même sil il a maintes fois été constaté que certains "zals" étaient peu antipathiques ou déplaisants et le sont encore !!! Ils n'ont pas évolué ou voulu évoluer... N'est-ce pas d'ailleurs un peu leur faute s'ils n'ont pas su véhiculer leurs "valeurs" à la nouvelle génération ? Trop nombrilistes peut-être pour se préoccuper vraiment de l'avenir de leur pratique, puisqu'ils savaient que par définition ils n'appartiendraient qu'au passé, un passé jaloureusement mis à l'abri dans leur sérail, au lieu de le faire partager et connaître au plus grand nombre...
Quand les hommes de connaissance et de savoir refusent de communiquer leurs connaissances et leur sacoir, le savoir se meurt... et vouloir déifier une pratique au détriment d'une autre est la rendre non seulement passéiste, ou pire la transformer en une chose qui n'a pas eue lieu... L'individualisme des années passées entraine de fait certains comportements déplacés (pipi, caca, boudin, je consomme, fais du feu, fait dodo et je mouline en siègeant sur un site) de pratiquants peu au courant de ce passé riche, mais si mal véhiculé.
_________________
...
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YOT



Inscrit le: 16 Sep 2009
Messages: 418
Localisation: Enculator-galaxie naine recta

MessagePosté le: 02 Déc 2011 - 23:43    Sujet du message: Répondre en citant

Je vois que le fond d'opposition à ce que je dis tient essentiellement en cette phrase : Soyons aussi déplaisants...etc.

Oui, je l’assume sans problème. Je ne fais pas d’escalade pour professer…pour faire école, pour faire du prosélytisme…

La transmission du savoir est mon métier et cela me coûte des heures et des heures de travail. Aussi être peinard durant mes loisirs est mon but quand je vais en falaise. Oui, j’assume clairement m’en foutre de vouloir partager, je donne suffisamment dans ce registre sur des sujet à mon sens plus essentiel que l’escalade.

Qui plus est, je suis persuadé qu’il y a une césure telle qu’il faudrait dépenser une énergie considérable à éduquer des gens qui me sont étrangers.

Soyez loués pour votre penchant de prosélytes…

Après, il y a à mon sens une réflexion de fond sur l’opportunité d’un développement de l’escalade qui ressemble à une finalité sans fin.

Quel est le but ? C’est un peu comme lorsque l’on dramatise le fait que l’OM soit 2ème cette année…et alors…ils ont l’éternité pour être premiers…si tant est qu’être premier à ce jeu ridicule soit important.

Développer, user de méthodes quasi commerciales pour gagner des membres…a quoi bon ?
Je parlais cette semaine avec un professeur de l’ENA Suisse avec qui nous travaillons qui m’expliquait qu’un président de comité national olympique mais aussi d’une fédération internationale (il y en 25 autour de mon bureau, UEFA, FIA, FIVB, FIG, FIS,vFIFA, UCI..) accédant à son poste était assuré d’une rente à vie ( certains demeurent en poste pendant 35 ans), ce au prix parfois (souvent ?) du détournement des subventions allouées par la fédération internationale. On comprend les enjeux d’atteinte du nirvana olympique.

Cela repose notamment sur cette course à l’échalote consistant à voir croitre le nombre de licenciés.
Ce sont ces édiles internationaux ou nationaux qui mettent la pression au niveau local sur la nécessité de faire progresser le nombre de membres. Je me rappelle de l’entretien que j’ai eu avec un fédéraste local qui m’expliquait s’être fait sermonné pour ne pas avoir fait augmenté son nombre de licenciés de 10 % (ce sont là des méthodes usuelles dans la grande distribution…). Vous me direz, cela n’existe plus…Las pour avoir œuvré pour le comité directeur d’une grande fédération cette année, je peux vous dire que l’idéologie de la croissance est toujours là. J’étais même engagé pour leur montrer comment faire progresser leurs effectifs…Comme ce n’était pas de l’escalade, je me suis dit que c’était autant que les grimpeurs n’auraient pas yark, yark !
Pour le coup, c’est bien l’idéologie moisie capitaliste que dénonce votre philosophe en carton dont il s’agit ; cette idéologie qui caractérise le modèle sportif dominant qui cherche à étendre son emprise mais qui, pour autant, est marginalisé surtout en escalade.


Pourquoi ne pas chercher à développer ? Tout simplement parce que nous sommes surtout en Alsace face à des espaces à la capacité d’accueil limitée, surtout en escalade. Le développement, la massification a pour effet de saturer la capacité d’accueil des sites, et c’est là parler par euphémisme, surtout le samedi après midi au Kronthal où seule votre maîtrise de la langue de Goethe, peut vous permettre de prendre place dans la liste d’attente du rayon (68, on appelle le 68. Pas là ?, &), On appelle le 69 …)
Je me rappellerais toujours de ce président régional FFmeuhhh me dire qu’il fallait développer l’escale. Je lui objectais qu’à ce train là au lieu d’être 30 à grimper sur notre mur nous allions être 50. Ce développement se ferait au prix du confort et de la sécurité. Je lui demandais donc pourquoi il fallait développer. Par une superbe pirouette tautologiaue, il me répondit : parce qu’il faut développer ! Ah bon, bin d’accord alors.
Il faut donc en finir avec cette idéologie fédérale productiviste extensive. On sait désormais depuis longtemps dans le monde de l’entreprise qu’il faut passer du « plus » au « mieux ». Non pas plus d’offre mais mieux d’offre. Non pas plus d’Etat mais mieux d’état.

Donc oui, j’assume ne pas vouloir faire le prosélytisme massificateur.

Et pour finir, je dirais de manière un peu prétentieuse que cela ne m’empêche pas de transmettre ce que je sais de cette activité :
Sur le plan corporel, j’adore donner les méthodes que je connais dans les voies. Certains en profitent et je suis fort aise des les voir faire une croix grâce à ce que je leur indique. J’espère être celui qui tiendra la corde ce jour là (private joke).

Je n’hésite pas à faire un détour pour venir chercher un jeune grimpeur sans moyen de déplacement comme ont pu le faire des Luc Schiklin, Vincent Hébinger, André Langenbach, Jean Pierre Minazzi, Jacky Issler pour moi.

Les stats de vente de mon bouquin ne progressent que parce que j’en achète des exemplaires pour les offrir ( encore trois exemplaires cette semaine dont un expédié chez Berndt Arnold ( A qui j’ai dit que je serais honoré de lui offrir mon livre quand bien même il ne parlait pas Français, car je serais très honoré qu’il serve à caler une étagère dans son garage), un à Bruno F, équipeur teigneux ( j’adore).

Tout cela procède de la transmission du savoir (sauf pour Berndt à qui on ne peut apprendre quoi que ce soit sur l’escalade puisqu’il est l’escalade, au singulier car il s’agit de celle des origines, de l’escalade qui puise la plus grande des légitimités dans l’histoire), mais une initiation qui demande à « l’initié » une certaine dose de persévérance pour supporter les humeurs versatiles du personnage.

Donc la volonté de transmission est là mais elle est non institutionnalisée et non industrielle.

Regardez la relation entre Thomas L et Marc O. c’est cela le modèle !

Le nombre d’individus initiés est dans ce modèle à la mesure de la capacité d’accueil de notre espace d’évolution.
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